Comment sont organisés les ateliers de musicothérapie au sein de votre établissement ?
Élodie Seignard : Maria Viaud, musicothérapeute, anime chaque semaine trois ateliers d’une heure. Les séances sont conçues pour les différents publics de l’établissement : une pour les résidents de l’unité semi-protégée, atteints de maladies neurodégénératives, une autre pour les bénéficiaires du PASA, et une dernière pour les résidents des étages supérieurs. Maria adapte toujours le contenu à l’humeur du jour : relaxation avec bols tibétains, travail autour de chansons choisies par les résidents ou thématiques en lien avec l’actualité. Elle collabore étroitement avec le psychologue, qui l’aide à constituer les groupes et définir les activités selon les projets personnalisés, tandis que je lui transmets des informations sur le quotidien de l’établissement.
Quels effets de la musicothérapie observez-vous sur les résidents ?
Dès le début des séances, certains résidents habituellement plus réservés retrouvent de la réactivité, se remettent à chanter ou se souviennent de paroles apprises dans leur enfance. Les résidents anxieux, eux, ressortent apaisés. Ces ateliers renforcent également la cohésion : partager une heure de musique crée des liens et facilite l’adaptation à la vie en établissement. La musicothérapie stimule des zones de mémoire différentes de celles sollicitées par le langage, activant d’autres circuits neuronaux que ceux mobilisés lors des animations que je propose. Plusieurs résidents attendent ces séances avec impatience, y trouvant un espace d’échange culturel et humain qui dépasse le simple cadre du soin.
L’établissement propose aussi d’autres thérapies non médicamenteuses. Pourriez-vous nous en parler ?
Effectivement, l’EHPAD propose plusieurs activités complémentaires, comme l’art-thérapie ou la médiation animale. Ces ateliers visent à stimuler la mémoire, la motricité ou l’apaisement des angoisses, sans effets secondaires médicamenteux. L’art-thérapie se déroule principalement en individuel sur plusieurs mois, offrant aux résidents un espace d’expression plus informel qu’une consultation psychologique. La médiation animale se pratique en séances collectives ou individuelles, avec chiens, lapins ou cochons d’Inde, favorisant à la fois la motricité et l’évocation de souvenirs affectifs liés aux animaux de compagnie. Les participants choisissent selon leurs goûts et leurs besoins : certains privilégient la musique, d’autres l’art ou les animaux. Ces activités ludiques permettent de travailler l’autonomie, de stimuler la mémoire et de renforcer le lien social. Ensemble, elles contribuent à améliorer le bien-être global et la qualité de vie des résidents.
> Article paru dans Ehpadia #41, édition d'octobre 2025, à lire ici
Élodie Seignard : Maria Viaud, musicothérapeute, anime chaque semaine trois ateliers d’une heure. Les séances sont conçues pour les différents publics de l’établissement : une pour les résidents de l’unité semi-protégée, atteints de maladies neurodégénératives, une autre pour les bénéficiaires du PASA, et une dernière pour les résidents des étages supérieurs. Maria adapte toujours le contenu à l’humeur du jour : relaxation avec bols tibétains, travail autour de chansons choisies par les résidents ou thématiques en lien avec l’actualité. Elle collabore étroitement avec le psychologue, qui l’aide à constituer les groupes et définir les activités selon les projets personnalisés, tandis que je lui transmets des informations sur le quotidien de l’établissement.
Quels effets de la musicothérapie observez-vous sur les résidents ?
Dès le début des séances, certains résidents habituellement plus réservés retrouvent de la réactivité, se remettent à chanter ou se souviennent de paroles apprises dans leur enfance. Les résidents anxieux, eux, ressortent apaisés. Ces ateliers renforcent également la cohésion : partager une heure de musique crée des liens et facilite l’adaptation à la vie en établissement. La musicothérapie stimule des zones de mémoire différentes de celles sollicitées par le langage, activant d’autres circuits neuronaux que ceux mobilisés lors des animations que je propose. Plusieurs résidents attendent ces séances avec impatience, y trouvant un espace d’échange culturel et humain qui dépasse le simple cadre du soin.
L’établissement propose aussi d’autres thérapies non médicamenteuses. Pourriez-vous nous en parler ?
Effectivement, l’EHPAD propose plusieurs activités complémentaires, comme l’art-thérapie ou la médiation animale. Ces ateliers visent à stimuler la mémoire, la motricité ou l’apaisement des angoisses, sans effets secondaires médicamenteux. L’art-thérapie se déroule principalement en individuel sur plusieurs mois, offrant aux résidents un espace d’expression plus informel qu’une consultation psychologique. La médiation animale se pratique en séances collectives ou individuelles, avec chiens, lapins ou cochons d’Inde, favorisant à la fois la motricité et l’évocation de souvenirs affectifs liés aux animaux de compagnie. Les participants choisissent selon leurs goûts et leurs besoins : certains privilégient la musique, d’autres l’art ou les animaux. Ces activités ludiques permettent de travailler l’autonomie, de stimuler la mémoire et de renforcer le lien social. Ensemble, elles contribuent à améliorer le bien-être global et la qualité de vie des résidents.
> Article paru dans Ehpadia #41, édition d'octobre 2025, à lire ici
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